Axe Stratégique 2 : Proposer des nouveaux modèles de Gestion d’actifs et d’utilité économique/sociale

Proposer des nouveaux modèles de Gestion d’actifs et d’utilité économique/sociale

Enjeux : Le gérant indépendant va-t-il évoluer vers un « banquier indépendant » ? Faut-il mettre en place et investir dans des propositions d’algorithmes de conseil d’investissement ? Quelle offre de services ?

Dans le cadre de la Gestion Privée, l’apparition de Gérants externes est une tendance grandissante depuis quelques années. Jusqu’il y a peu, les gérants externes n’étaient pas forcément source de compétition / concurrence pour les banques privées spécialisées dans la gestion de fortune. Une cohabitation s’était mise en place, pas toujours dans l’intérêt du client final, qui avait pour conséquence d’ajouter une couche de fees et de rétrocessions entre les différents acteurs. Le Gérant externe, souvent de petite taille, se reposait plus ou moins fortement sur l’infrastructure mise à disposition par la banque dépositaire notamment en termes de reporting ou de transactions.

La mise en œuvre de MIFID 2 a introduit une plus grande transparence et interdit un certain nombre de pratiques. Elle introduit de façon plus contraignante juridiquement la notion de Gérant indépendant et régit plus strictement les obligations des Producteurs de produits financiers ainsi que de leur distributeur. Il apparait ainsi clairement la distinction entre celui qui produit le produit financier et celui qui le distribue, de manière indépendante ou par accord de distribution. Par ailleurs, l’évolution de la réglementation impose au gérant un renforcement de ses procédures de contrôle et conduisent à un renforcement des processus opérationnels.

Pour l’heure peu de modèles ont émergé permettant de révolutionner le secteur (quelques robo advisors). Néanmoins, les besoins sont en train d’évoluer : les gérants externes doivent proposer une Value Proposition plus intéressante et plus compétitive pour leurs clients. Nous pensons que le modèle va évoluer vers une architecture plus ouverte intégrant différents services bancaires.

S’il n’existe pas de définition stricte, on peut considérer qu’à la base, un robo-advisor est un système de gestion automatisé qui permet d’assurer la gestion d’un portefeuille de produits financier en ligne. Le robo-advisor pourrait arbitrer seul l’allocation des actifs (gestion sous mandat) ou proposer des arbitrages au client (gestion libre conseillée). Dans les deux cas, le robot vise à optimiser le couple rendement/risque du portefeuille en fonction du profil du client et de l’évolution du marché. Sur les principales places, très peu de Robo-advisors sont à 100% automatisés et tous ont fait le choix de faire cohabiter modèles algorithmiques et comité d’investissement humain.

4 fonctionnalités clés

  • Le profilage : Les robo-advisors offrent des systèmes de profilage client en ligne.    
  • L’allocation : le robot propose une allocation préliminaire d’un portefeuille client.                 
  • Les arbitrages : En fonction de l’évolution des marchés, le robot peut proposer ou réaliser de lui-même des arbitrages sur le portefeuille.                                                                                          
  • Le Reporting : Tous les acteurs proposent des interfaces en ligne de souscription et de suivi de portefeuille.

L’offre de produits et services de gestion doit évoluer en intégrant des modèles d’allocation nouveaux et de nouvelles technologies